Alain CHAPELLE est installé à Bubry (56) depuis 1999 comme producteur obtenteur d’iris. Il a près de 2800 iris de collection, issus de sa propre production ou bien d’échanges entre collectionneurs du monde entier. Mais Il fait aussi des travaux d’hybridations entre différentes variétés et choisit ses nouvelles plantes suivant certains critères tels qu’une tige solide pourvue de nombreuses branches avec en bout de chacune 2 ou 3 fleurs aux pétales larges et bien ondulés. Plus la fleur est ondulée, plus elle est solide.
Après le semis, il faut attendre 2 à 3 ans pour que la plante fleurisse et autant de temps d’observation pour savoir si cette nouveauté présente les bons critères et pourra être enregistrée officiellement auprès de la SFIB.
Il est surprenant de découvrir que des frères de semis, issus de graines provenant d’un même croisement et d’une même gousse, pourront être totalement différents avec un patrimoine génétique différent aussi.
Cela demande donc beaucoup de temps et de patience pour « inventer » une nouveauté. Quant au parfum, c’est une question… de hasard !
Quelques conseils de culture :
Les rhizomes sont à disposer en surface, plutôt sur une butte pour un bon écoulement de l’eau. L’iris n’aime pas les terrains humides où il pourrait pourrir. Au contraire, il préfère le soleil et les terres plutôt sèches. On peut l’arroser au démarrage après la plantation ; les iris remontants apprécient aussi un peu d’eau pour les encourager à une nouvelle floraison. Ils ont la particularité de fleurir tige par tige et non tous ensemble comme au printemps.
L’iris n’est pas forcément à l’aise dans les terres acides bretonnes. On peut lui épandre en surface, à la plantation du maërl ou du sable coquillier qui se décomposera doucement et lui apportera le calcaire souhaité.
Ou bien de la chaux en poudre (100 gr CAO pur /m²), efficace de suite. Il apprécie aussi un peu de potasse provenant de la cendre de bois à disperser tout autour mais pas sur le rhizome.
Les feuilles des iris ne sont pas à couper, sauf à la plantation ; elles servent à nourrir le rhizome. En revanche les feuilles jaunies ou malades sont à supprimer, en pourrissant elles peuvent faire pourrir le rhizome. On doit couper les tiges défleuries pour éviter d’épuisement de la plante à former des graines.
Tous les 4 ou 5 ans, les iris doivent être dédoublés et changés de place, la terre étant épuisée. C’est le moment de faire profiter vos amis de vos trésors et ne replanter qu’à 40 ou 50 cm l’un de l’autre les rhizomes sélectionnés, trop serrés, ils ne fleuriront pas ou mal.
Pour de plus amples informations, vous pouvez consulter le site http://www.jardindiris-bubry.fr/index.php en cliquant sur ce lien. JGG 15 mai 2017.
Cliquez sur la photo pour voir le diaporama.Les photos sont de Claire, Ginette, Jacqueline GG, Marité, Paola.